
Voici donc le troisième tome de cette intriguante et forte série Patternist, écrit après les deux qui l’encadrent, étrangement. C’est un tome qui se distingue des précédents parce qu’il ressemble beaucoup plus à de la science-fiction, et parce qu’il se déroule dans un presque huis-clos étrange et oppressant. Sans surprise vu l’autrice, le huis-clos va donner lieu à une exploration de relations de pouvoir et d’abus (ce qui dans la dernière partie donne lieu à des moments particulièrement terribles). La thématique générale est pleine de menace, avec un fil rouge de menace de pandémie qui fait écho assez fortement à notre actualité (même si celle du livre est toute autre). Mais c’est une menace de changement et de transformation avant tout, avec une exploration puissante des peurs qui y sont liées, notamment concernant les enfants qui y seront exposés et ce à quoi ça va les confronter dans leurs différences. Comme toujours chez Butler, il y a donc beaucoup de fond mais il y a également une narration entraînante et pleine de tensions ainsi que des personnages et beaucoup de moments émouvants (dont certains demandent d’avoir le cœur un peu accroché). Bref, on ne vient pas pour rien.