On m’avait bien vendu These violent delights, mais j’aurais du me méfier un peu. Parce que le pitch même dit que ce n’est pas tellement pour moi, en fait. C’est une revisite de Romeo et Juliet, avec un monstre aquatique qui provoque une épidémie, dans le Shanghai des années 20. Shanghai, pourquoi pas, surtout vu le contexte de l’époque. Et c’est effectivement dépaysant et bien rendu, sans que ça me fascine vraiment ceci dit. Après, les histoires de monstres magiques, bof, d’autant que l’enquête le concernant n’est pas folle et que les réponses seront dans un second tome. Et puis surtout, Romeo et Juliet, quoi… même remis au goût de l’époque, même plus agé-es… ça reste des ressorts romantiques d’ados enflammé-es et ça me fatigue vite. D’autant que c’est plus gentillet que l’original. Et que pour s’en sortir sur cette base-là, il faut vraiment bien écrire. Et là, ben, non. C’est loin d’être catastrophique, mais c’est assez plat et assez peu rythmé. Je me suis accroché mais j’ai vraiment trouvé l’ensemble laborieux, que ce soit sur l’enquête, la politique ou les sentiments des personnages. Avec qui plus est des personnages secondaires qui auraient pu valoir le coup mais qui restent bien trop secondaires pour ça. J’imagine que si on est passionné-e par tous les ingrédients, c’est plaisant. Ce n’est pas le cas en ce qui me concerne et ce n’est pas la qualité de l’écriture qui rattrape, du coup j’ai trouvé ça nettement décevant.