
Michel-Ange s’embrouille avec le pape (Jules II, donc il y a de quoi) et a des problèmes d’argent, ce qui l’amène à accepter une commission du Sultan ottoman et à faire le voyage à Istanbul. Michel-Ange est un homme compliqué et un artiste génial, Istanbul une ville également compliquée et emplie d’intrigues, de grâce et de cultures mélangées : la rencontre est nécessairement troublée et troublante. Elle est racontée avec finesse et poésie dans ce court roman plein de rencontres mais aussi de plein d’ambiances envoûtantes, de doutes et d’errance. C’est un voyage, dans le temps bien sûr, mais surtout dans une autre manière de vivre et d’être. C’est, tout court, un beau roman. Que j’ai d’autant plus apprécié parce que la renaissance et Istanbul, mais il parlera aussi parce qu’il s’agit d’art et d’amour. Et des difficultés et des incertitudes des deux. Avec le sentiment d’une parenthèse trouble et riche.