Grâce aux bons conseils de ma libraire préférée (merci Anouk !), je découvre des nouveautés réjouissantes et inattendues. Iron Widow, c’est un mélange improbable avec un tiers de combats de robots géants (contre des aliens géants, avec des pouvoirs et des formes secrètes), un tiers de références à la Chine Impériale (avec une Grande Muraille, une société traditionnelle et l’ascension de l’impératrice Wu (la seule historiquement)) et un tiers de féminisme sérieusement énervé (sur une base donc de société très très maltraitante pour les filles (préparez-vous à frémir, notamment pour les pieds bandés)). Et le mélange prend étonnement bien, parce que ça envoie, ça va vite et que ça part dans tous les sens. Mais avec un fil rouge sur la revendication d’une place digne pour les femmes, portée par une personnage principale qui a la rage, et des idées et qui en a définitivement marre de devoir se plier aux exigences et d’avoir honte d’elle-même. Jusqu’au bout, sans lâcher l’affaire. Même dans ses relations amoureuses, qui prennent du coup une forme polyamoureuse bien argumentée et bien vécue (et ça fait franchement plaisir, parce que la représentation, ça compte). C’est un univers pour jouer, tout mélangé et dans lequel il ne faut pas venir pour de la SF crédible (cf robots géants transformables) mais avec un propos en forme de cri enragé de revendication. Tout ça avec un scénario solide et rythmé qui se termine avec un cliffhanger inattendu et efficace qui fait dire : oh trop bien, vivement la suite. Je me suis vraiment amusé mais aussi vraiment réjoui de ce que l’autrice défend avec autant de feu. Honnêtement, c’est une bien belle découverte.