Décidément, sur des formats courts, je ne trouve jamais Parker décevant. Je le trouve même systématiquement brillant. Et, ici, franchement drôle. Parce que c’est une base de satire de la mythologie grecque (enfin, plus ou moins grecque puisque c’est comme à chaque fois habillé en univers de fiction). On y suit, et on y lit, la déesse de l’amour, de la fertilité, etc. Qui semble légère et pas très concentrée sur ses fonctions. Et surtout très en froid avec sa famille. Elle va se lancer, par le hasard (apparent) des rencontres, dans une quête très classiquement mythologique. Qui ne va pas se passer très classiquement, apparemment parce que la narratrice est d’une compétence limitée. Sauf que non, on est chez Parker et c’est pas mal plus malin et retors que ça. Avec une réflexion de fond sur le pouvoir et la famille, mine de rien, habillée d’humour et de chute d’un panthéon. C’est rapide, malin, drôle et bien écrit, c’est K.J. Parker en format court.