
Qu’est-ce qui se joue dans les groupes de potes ? Dans les bandes de copains ? Ceux au masculin, avec des poils et pas de filles ou alors juste pour décorer. Ceux où on se retrouve entre couilles. Et ben il se passe la construction et la défense du patriarcat et de la domination masculine. Notamment dans l’espace public mais aussi très clairement dans la dynamique interne et les comportements qu’y sont prescrits et valorisés. C’est le phénomène du boys club. Thomas Massias, journaliste, s’attaque à cette question de l’intérieur et à partir de son expérience vécue. En y revenant avec un regard critique et féministe. Ce qui lui permet de décrire de manière très concrète, mais aussi de montrer la transmission culturelle de ces normes et fonctionnement (notamment par les films et séries sur les belles amitiés masculines (qui donc sont pleines de clichés et normes tout à fait toxiques)) et enfin de poser une exigence de faire mieux, de ne pas accepter d’être tiré vers le plus médiocre sous prétexte de préserver de belles amitiés. C’est efficace, c’est facile d’accès (sur la forme, hein, parce que sur le fond, le coup de pied au cul peut être sec si vous n’avez pas trop pensé ces questions) et surtout : qu’est-ce que ça (me) fait du bien. D’avoir un point de vue masculin et féministe sur ce bastion de la construction et de la défense de la virilité et de la domination, c’est précieux et ça permet de se mettre au clair. Et à l’écart, donc, de la meute.