Runemarks est donc le troisième que je lis dans cette série, et le troisième chronologiquement, mais pas en ordre d’écriture. Mais en termes d’intrigue, et d’importance, moi je dirais que c’est le premier. Parce que c’est celui-ci qui est vraiment original, et dense et avec une fin (au sens où le tout premier était une redite de la mythologie et le suivant ci-dessus, écrit après celui-ci, une version élaborée de comment tous les personnages se mettent en place pour celui-là). C’est une fin qui laisse la porte bien ouverte à une suite, parce que mythologie cyclique, mais c’est une vraie fin bien construite avec tout plein de choses qui s’emboîtent bien. On est cinq cent ans après Ragnarok, dans un monde médiéval dominé par une église/université inquisitoriale (j’ai beaucoup aimé la description de comment un groupe d’universitaire en vient là), et, bien sur, on va vite retrouver Loki, Odin et certain-es de leurs proches (pas beaucoup ami-es en moyenne). Mais ils ne sont pas la protagoniste principale puisque c’est Maddy, 14 ans ; et c’est une héroïne vraiment chouette. Ce qui de mon point de vue marche mieux que Loki (ou Odin) puisqu’ils interviennent moins tout le temps et donc se ternissant moins, ce qui leur va bien au statut. Tous les personnages sont chouettes ceci dit, crédibles et souvent touchants (même les gobelins et les cochons) et avec une intrigue bien construite et de vraies places malines pour tou-tes dans la résolution (oui, même la truie). Et donc, de l’humour, et pas mal de jeux sur les noms et les mots. Un roman réjouissant, riche et dépaysant : de la très bonne mytho-fantasy nordique.