Plusieurs années après en avoir terminé avec Sandman, Neil Gaiman y est revenu, pour le plaisir et parce qu’il lui restait quelques histoires à raconter. Et il s’est adjoint sept illustrateurs, et non des moindres : un pour chaque histoire et un pour les couvertures et pages de titres. Six histoires donc : une pour chacun des Endless, les frères et sœurs de Sandman. Chaque histoire a donc un thème fort (Death, Despair, Desire, Delirium, Destruction et Destiny). Gaiman traite chacune avec la poésie, le style et l’ambiance qui lui sont propre, et il a sans aucun doute beaucoup de talent pour ce genre d’exercice. Les textes sont beaux et évocateurs. Et le plus souvent étranges de manière très appréciable. Et bien sûr pas forcément drôles (Despair en particulier). Et la mise en image est systématiquement réussie : c’est inégal mais en allant du bon au remarquable. Il y en a trois qui pour moi se détachent particulièrement : Despair, Delirium et Destiny. Pour celles et ceux qui connaissent déjà Sandman, ça fait un très beau coda (qui ouvre même quelques nouvelles perspectives) et pour les autres, ça peut être une très chouette manière de découvrir le style de cette série pléthorique de manière relativement compacte.