Décidemment, c’est bien sur des formats courts (130 pages ici) que je trouve Parler systématiquement brillant. Parce qu’il arrive à y tenir un style, une voix et surtout une vivacité de manière remarquable. C’est frais, c’est vif et pourtant ce n’est pas sans densité ni sans profondeur. Il se trouve en plus que dans celui-ci, on retourne au pseudo Empire Byzantin donc je suis particulièrement client. On y suit, et lit, le neveu de l’Empereur, pas spécialement brillant mais qui fait des efforts pour ne pas trop décevoir et qui lit des livres pour combler ses lacunes. Oui, c’est aussi un livre qui parle de livres et de bibliothèques : oui là aussi ça me va bien. Et ce neveu est envoyé enquêter sur des pillages de monastère, ce qui va se mêler de grosse politique. Et l’enquête comme le volet politique sont biens, et magnifiés par le ton et la perspective du narrateur. Pour moi, ça a été un pur plaisir de lecture, une gourmandise qui tombe tout pile dans des choses que j’aime et qui passe tellement trop vite.