
Raewyn Connell est une chercheuse australienne qui a eu un impact important sur la manière de penser certains aspects des relations de genre, et en particulier des différentes formes de masculinités. Cette édition française propose une approche synthétique en compilant deux chapitres centraux de son ouvrage principal sur le sujet (Masculinities, donc) et trois articles montrant comment elle (et d’autres) appliquent ces grilles de lecture et concepts aux questions de santé. Les deux premiers chapitres m’ont beaucoup intéressé, et c’était ce que je venais chercher en premier lieu : sa typologie des formes de masculinités, de leurs relations et de leur dynamique. Et c’est en termes de méthode et d’argumentaire un des points qui m’a marqué : son approche des questions de genre comme des dynamiques de relation mouvantes et non pas des catégories essentialisées. Ce qu’elle définit, défend et illustre très bien. L’autre aspect marquant pour moi est la manière dont elle intègre de manière centrale la question des corps vécus et matériels, de leur résistance et interactions avec les normes genrées, ce qui permet de sortir d’un regard abstrait et purement culturel et enrichit beaucoup. Ce qu’illustrent très bien les articles sur les questions de santé (que j’ai trouvé ceci dit moins agréable à lire et moins profonds, mais sans grand étonnement vu leur format et destination d’origine). Une vraie bonne lecture, comme attendu, mais sans doute pas très adapté-e pour découvrir ces sujets
J’ai trouvé très intéressant, mais j’ai eu de la peine avec le vocabulaire utilisé, peut-être est-ce fortement du jargon de sociologue… Donc, oui, intéressant, mais malheureusement pas très abordable de mon point de vue.
Je ne suis pas complètement étonné, je pense que ça parle à des gens qui ont déjà creusé un peu les questions de sociologie et de genre 😉