Comme personnage principal : un travailleur social modèle assigné à l’inspection d’orphelinats, dans une administration grise et caricaturale. Mais les orphelinats sont destinés aux enfants ayant des pouvoirs magiques, ou étant des créatures magiques, dans un monde qui les exclut et les craint (et qui pour le reste ressemble beaucoup au nôtre il y a une vingtaine d’années). Autant dire que ce sont plus des prisons /centres éducatifs fermés qu’autre chose. Jusque là, ça ne semble pas très joyeux, et le thème de fond ne l’est pas, mais ce roman est en fait attendrissant, coloré et plein d’humour, de tendresse et d’espoir. Parce que notre travailleur social va être choisi pour inspecter un orphelinat très particulier. Et y être amené à sortir progressivement de sa coquille et de ses certitudes de manière très douce et très jolie. C’est un roman léger et joyeux dans lequel on pleure pas mal, mais carrément avec le sourire. L’écriture est très agréable même si j’ai trouvé le début un peu lent (ceci étant, vu la qualité de la suite : tout est pardonné). Et aussi : le personnage principal est gay, ce qui a sa place de manière très juste (et forcément très raccord avec les thèmes de l’acceptation et de la famille choisie) mais sans que ce soit central. C’est un vrai coup de cœur roudoudou inattendu en ce qui me concerne !