
Un recueil de contributions sur l’héritage de Bourdieu, donc, avec pas mal de personnes notables et que j’aime bien, dont Didier Eribon et Annie Ernaux par exemple. La qualité d’ensemble est vraiment bonne et ça reste globalement accessible (même si, hein, il est clair que ça s’adresse à un lectorat qui sait où il met les pieds (genres c’est aux puf et ça parle de Bourdieu)). Après, c’ est quand même inégal, sur le fond et la forme, même si tout a un intérêt. J’ai été très fan du texte d’Edouard Louis sur la pauvreté, la politique et l’intérêt de la sociologie. De celui d’Annie Ernaux aussi, sur La distinction et son impact. Dans le reste, des choses vraiment intéressantes sur Bourdieu lui-même, sur ses liens avec la politique et les mouvements sociaux et sur la domination masculine. Et quelques textes que j’ai trouvé moins à leur place, ou en tout cas moins engageants, comme Lordon qui nous remet un grand morceau sur Spinoza (ce qui n’empêche qu’il y raconte des choses quand même). Au total, j’ai trouvé bien de quoi me nourrir de manière agréable.