
Si vous ne connaissez pas le travail du Tampographe, heureu–se que vous êtes : vous pouvez le découvrir là : https://tampographe.com/fr/
Je suis fan depuis de nombreuses années de son travail biscornu, inventif, iconoclaste et (faussement ?) misanthrope. Ce (second) livre propose un panorama non-exhaustif de ses productions de ces dernières années, complété de petits textes de son quotidien. Et, bordel, Sardon écrit toujours aussi bien. Des petites vignettes, instantanés d’un petit monde parisien observé avec un cynisme direct et dénonciateur mais pourtant sans prétention ni supériorité. Sardon est particulièrement critique des prétentieu-ses, en particulier artistes qu’il voit de plus près que les autres. J’aime beaucoup le fond de ce qu’il raconte, humainement et même politiquement, mais c’est la forme qui m’ émerveille : l’économie de mots autant que de prétention, et le sens de la formule. Après, non, ce n’est pas central : c’est d’abord un beau livre (TM Flammarion : c’est le nom de la collection) qui présente des tampons drôles, vulgaires, décalés, mais beaux aussi, comme des œuvres : à raison de mon point de vue. Et le décalage (relatif) entre ce format et le contenu ajoute une petite note sarcastique très adaptée. Bref, j’adore le tampographe, et je suis ravi de ce livre dans lequel tout est bon.