Après un premier tome sur les chapeaux de roue, ce second continue sur un rythme tout aussi soutenu. Ce qui est d’ailleurs tout à fait calculé, et même presque mécanique, avec un cliffhanger plus ou moins à la fin de chaque chapitre. Et autant ça fonctionne très bien, autant on finit par le voir un peu venir. Après, comme le scénario est très bon, on se laisse entraîner complètement et on lit à toute vitesse. J’ai particulièrement apprécié le fait qu’on bascule dans ce tome dans une dimension beaucoup plus politique (sans perdre les vaisseaux spatiaux ni la menace alien, notez). De la grosse politique, extrêmement bien servie par une personnage en particulier : Avasarala, dont je suis absolument fan. Dans ce tome, elle fait partie des personnages narrateurices puisque les chapitres sont racontés du point de vue chacun d’un-e personnage. On garde Holden, le gentil capitaine un peu fade, comme fil rouge ; et on ajoute en particulier deux personnages féminins remarquables : une vieille politicienne de très haut niveau et très vulgaire (Avasarala, donc, superbe) et une Marine martienne qui envoie du steak. Ces deux-là font tout le sel de ce tome, et font que je l’ai particulièrement apprécié (je vais être triste de ne pas les retrouver dans le suivant, mais je garde espoir pour la suite).