
Un mini-roman (ou une grosse nouvelle) avec un personnage très particulier, un pouvoir magique et une intrigue menée jusqu’au bout : une formule qui marche. Le pouvoir en question : la capacité à rentrer dans les souvenirs d’une personne pour en voler un (ou plusieurs) souvenirs, qui deviennent alors les souvenirs du narrateur (et il n’y a pas d’autre magie ou d’autre élément fantastique, il s’agit juste d’explorer les enjeux et conséquences de celui-ci). Autant dire qu’il y a un marché pour un tel pouvoir, avec de bonnes comme de mauvaises raisons ; et que les conséquences sur l’équilibre mental du narrateur ne sont pas négligeables. Sur cette base, K.J. Parker tisse une histoire efficace et prenante mais pas du tout joyeuse. Autour de la mémoire, de l’identité et de ce qu’on pourrait vouloir oublier. Avec les conséquences que cela peut avoir. J’en suis sorti avec un sentiment assez nostalgique, une certaine tristesse. Et j’ai bien aimé.