Les japonais-es vivent le plus souvent dans de petits espaces, en particulier en ville, et ont un rapport à la nature différent des occidentaux, notamment dans la manière dont elle s’intègre dans l’habitat. En découle une approche architecturale spécifique, qui pense de petits habitats de manière très particulière : avec l’idée de la maison comme un parcours sensoriel incluant toujours des mini jardins. Ce qui donne des maisons originales et inattendues. Et souvent fascinantes même si je n’ai en moyenne pas tellement envie de les habiter. Je regrette par contre un peu que les photos soient si petites, ce n’est pas toujours facile de bien me représenter et se projeter. Alors que, le plus souvent, ça m’aurait plus intéressé que les textes. Pour chacune des 20 maisons, il y a en effet un texte de commentaire qui à mon goût tire trop souvent au jargon un peu abscon, style commentaires d’art contemporain. C’est moins le cas pour les textes de début de chapitre, que j’ai trouvé intéressants dans ce qu’ils décryptent de la manière de penser l’espace, l’habitat et la nature. Au final, ça a été pour moi une lecture exotique et dépaysante, aussi bien sur l’aspect japonais que sur l’aspect architecture moderne conceptuelle.