Ce film, adapté d’une nouvelle (joyeuse) de Neil Gaiman, m’a vraiment beaucoup plu. Sous tous les aspects (et il y en a, parce que c’est un film qui essaie plein de choses en même temps, et qui les réussit aussi bien notamment parce qu’il les fait justement en même temps). C’est un film sur le passage à l’âge adulte en grandissant dans la banlieue anglaise, avec une force autobiographique. C’est un film sur le punk et son importance, sa vitalité iconoclaste, et la manière de filmer et de monter est en cohérence. Ce qui donne de vrais moments drôles et jouissifs, sans jamais se prendre au sérieux. C ‘est un vrai film d’amour aussi, et joliment, même si c’est une histoire d’amour assez décalée. Et c’est un film de science-fiction, dans une version décalée et foutraque très années 70 (et en riant aussi de l’art conceptuel et du now age). Un film baroque et drôle, et très malin, qui ne se prend jamais au sérieux et fait preuve d’une vitalité punk et fort réjouissante. Et il est servi avec talent par des acteur-ices tou-tes magnifiques et justes, quelque soit la bizarrerie de leur rôle, et par une galerie de seconds rôles impeccables et dont vous vous direz sans doute : je l’ai déjà vu-e quelque part, mais où ? En bref, un film passé plutôt inaperçu et qui mérite largement d’être découvert pour un moment réjouissant et inattendu.