
Je n’avais jamais lu Simone Weil (la philosophe révolutionnaire, donc, pas la femme politique) et je dois reconnaitre que je comprend maintenant pourquoi elle est aussi estimée (par Camus notamment). C’est une philosophe brillante avec une clarté et une puissance d’analyse indiscutables, et qui réussit en même temps à rester parfaitement compréhensible. Ce qui n’est pas donné à tou-tes, loin de là. Et comme elle aborde ici des sujets qui m’intéressent beaucoup, ça me parle complètement. Je trouve qu’elle apporte des éclairages et des propositions sur les questions de domination qui sont toujours très pertinentes et qui, malgré leur âge, n’ont pas forcément étées tellement reprises (mais peut-être que si dans certains courants, je ne suis en tout cas pas assez expert pour l’avoir repéré). Peut-être parce qu’elles sont clairement radicales. Et c’est peut-être ce que j’apprécie le plus : cette capacité à penser les choses jusqu’au bout, sans compromission et sans facilité. Donc oui, c’est de la philosophie politique mais radicale, plutôt libertaire et claire, voire limpide : j’aime bien.