240820_Sixth_watch

Après la dernière, puis la nouvelle, voici donc le sixième tome de la garde de nuit, intitulé avec sobriété. Je pense qu’il est au bout de ses idées de titre. Mais fort heureusement, pas de ses idées de scénario. Et je dois dire que je suis assez impressionné de la capacité de Lukyanenko à relancer un cran plus loin et plus gros dans l’exploration de son monde magique et des apocalypses allant croissant. Et il y a un côté un peu ridicule à cette surenchère dans les menaces cosmiques, dont il s’amuse lui-même, mais force est de reconnaître qu’il arrive à chaque fois à en faire quelque chose de bien, voire de très bien. Je crois que c’est lié au fait que le scénario n’est pas si important. Enfin, il sert de moteur pour maintenir un gros rythme et une tension mais l’intérêt est surtout de mettre des personnages intéressants en situation et de les confronter. Ce qui est fait magnifiquement depuis le début de la série et fonctionne toujours aussi bien. D’autant qu’ici, on convoque vraiment tous les personnages majeurs des tomes précédents, ce qui est un grand plaisir et laisse penser que c’est peut-être bien le vrai dernier (mais je me méfie). Rien de nouveau donc : toujours très russe, toujours plein de magie réussie, toujours intense et toujours bouclé vite au final. Et surtout, donc, toujours aussi prenant et délicieux pour se laisser embarquer. La seule mauvaise nouvelle : l’éditeur français s’est arrêté au troisième tome et n’a pas l’air parti pour reprendre le fil.