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Le secteur associatif représente une proportion importante des emplois du privé, et il a des pratiques d’encadrement et des types de contrats particuliers. Et pas nécessairement sympas ou en cohérence avec les valeurs et les intentions défendues. Ce qui produit dans un certain nombre de cas une souffrance au travail et une insécurité spécifique. C’est à une analyse critique et engagée de ce champ et de ses difficultés et contradictions que s’attaque ce petit volume, avec une matière mêlant enquête, vécu et analyse du contexte politique. Tant mieux : parce qu’il y a de quoi se questionner, parce que les problèmes soulevés sont réels et qu’on ne les regarde pas forcément assez à grande échelle. Dans un temps court, les autrices réussissent à éclairer l’évolution des politiques et financements publics, leur impact sur la viabilité des structures et leurs répercussions sur les emplois, précaires en particulier, avec un regard bienvenu sur la manière dont ils touchent en particulier des catégories sociales dominées (et parfois essentialisées). C’est du bon boulot, et c’est vraiment précieux que ce soit posé clairement et de manière aussi accessible. A partir de là, sont esquissées des pistes de lutte et d’amélioration, que je trouve à la fois intéressantes et un peu trop tranchées et dures vis-à-vis des salarié-es encadrant-es. Parce que j’en connais beaucoup et que je bosse avec,

sans doute. Et ça ne retire pas à la pertinence des questions que ça pose. Et qui vont certainement m’occuper un moment. Une très bonne ressource qui ne vous laissera pas tranquille si vous êtes directement concerné-es.