
Mathilde Larrère fait de la vulgarisation de l’histoire, et elle le fait bien, en écrivant de manière simple et vivante et en racontant des versions résumées et concises. Qui plus est, elle raconte ici l’histoire des révolutions, de manière engagée et critique, voire taquine. Autant dire que j’adhère pleinement au principe. Et la multiplication de ces récits révolutionnaires a un effet tout à fait intéressant dans ce que ça permet de reconnaître comme points communs et comme éléments récurrents. D’autant plus, et mieux, que le choix de format est de juxtaposer des récits centrés sur une date, un point crucial, en les agençant sous la forme d’un almanach unique et international. Ce qui peut être un peu troublant notamment quand on trouve deux moments de la même révolution à deux bouts du livre. Mais qui aide pour les parallèles et qui évite d’avoir l’impression de lire un essai historique traditionnel. Et ça permet de revenir piocher les différents moments ensuite de manière facile. Et, comme je le disais, l’écriture est vivante, parfois familière et du coup très plaisante et accessible. De la même manière, les illustrations m’ont vraiment plu, même si elles sont rares, tout comme les inserts de textes de chansons, recettes et autres bonus thématiques qui ajoutent de la chair et parfois de l’humour. C’est donc un bon boulot de vulgarisation pour se faire une base large de culture des révolutions, et avoir envie de creuser plus.