Le croisement entre le dictionnaire du diable, d’Ambrose Bierce, et l’anarchisme militant et créatif américain… quand on mélange deux choses que j’aime, ça peut rater, mais ça peut aussi très très bien marcher. Et là, ça marche très très bien. C’est, donc, sur la forme, un dictionnaire. Taquin. Plein de mauvais esprit et d’humour. Ce qui fonctionne parce que c’est très bien écrit. d’abord. Et très bien pensé ensuite. Je ne sais pas si ce format très morcelé est aisément accessible comme point d’entrée dans la pensée anarchiste, mais quand on y est déjà un peu plongé, c’est vraiment un plaisir. D’abord pour certaines définitions qui sont drôles et percutantes, où la forme à elle seule les justifie. Ensuite pour d’autres qui réussissent à articuler des idées complexes de manière extrêmement compacte et efficace. Ce qui est typiquement le genre de choses que je me mets de côté pour m’en resservir. Et enfin, pour certaines définitions qui permettent de découvrir des personnages ou évènements. Rapidement, certes, mais c’est précieux. Entre un contenu auquel j’adhère et une forme ciselée et maîtrisée, c’est un petit volume que j’ai vraiment aimé. Amateurs et amatrices de dictionnaire, d’esprit, et de politique, n’hésitez pas
Mes quelques notes de lecture : https://sebmots.wordpress.com/2020/05/09/contradictionary-notes-de-lecture/
Chroniques (SEb) 