090520_Jours qui disparaissent

Les jours qui disparaissent, c’est une grosse BD, prenante, mais dont je sors au final avec une impression plutôt mitigée. Mais pas tiède du tout, parce que c’est assez marquant, ça ne laisse pas indifférent. J’ai vraiment aimé le dessin, que je trouve beau et coloré, avec des planches qui prennent vraiment le temps de développer des passages purement esthétiques. Et le dessin a une certaine douceur, ce qui rend les personnages vivants et touchants. Et comme ils sont varié-es et intéressant-es, c ‘est chouette, on arrive à s’y attacher et on prend plaisir à les revoir. Le fait qu’ils et elles ne soient pas trop stéréotypé-es m’a plu aussi. Avec ça, on a une histoire qui part d’une idée que je trouve intéressante et intrigante. Et assez angoissante aussi. Qui ressemble au début à un mystère et qui devient rapidement une pente plus ou moins fatale. Et c’est là que j’ai été au final déçu : la pente en question, ben on va la suivre, et sans vraiment de grande révélation ou de retournement ou de ressort scénaristique nouveau. Ce qui fait que c’est touchant et angoissant, d’autant qu’on est attaché-e aux personnages, mais ça a un côté inexorable et pessimiste que je n’ai, forcément, pas trouvé réjouissant, mais que je n’ai pas non plus trouvé pleinement satisfaisant en termes narratifs. Du coup, oui, je trouve que c’est plutôt une bonne BD sur plein d’aspects, et assez marquante, mais qui finit d’une manière pas tellement satisfaisante. Après, si le côté inexorable et un peu déprimant ne vous pose pas de problème, ça peut vous plaire quand même.