J’avais fait une pause dans Jasper Fforde par saturation de Thursday Next mais le revoilà avec un nouveau roman sans lien avec ses séries précédentes : je me suis laissé tenter. Le cadre est étonnant comme du Jasper Fforde : un monde qui ressemble au nôtre mais avec des hivers glaciaires et donc une population qui hiberne trois mois. Et donc une société et une culture construite, depuis des siècles, autour de l’hibernation. Et des morts qu’elle provoque. Pour réduire ces morts, les riches prennent une drogue qui empêche de rêver, ce qui réduit leur consommation de calories et garantit la survie (sauf pour celles et ceux qui subissent les effets secondaires). Voilà du coup le cœur de l’intrigue, car il s’agit d’un thriller. Inventif, foutraque, mais avec une vraie intrigue complexe. Ce qui est au final ce que j’ai le moins aimé, parce que le rythme est du coup assez lent sur tout le début. Mais il accélère ensuite et les révélations sont chouettes. Donc ça fonctionne honnêtement mais je ne suis pas emballé complètement par cet aspect-là. Je le suis à l’inverse complètement par l’univers, par la profusion d’idées étonnantes et absurdes et par les références, l’ambiance et l’humour particulièrement anglais (et gallois). Ce qui ne surprendra pas les habitué-es de l’auteur, et qui en ce qui me concerne fonctionne toujours aussi bien. Au final, j’ai passé un bon moment mais j’en sors quand même avec un avis un peu mitigé.
Chroniques (SEb) 