
Voilà pas mal de temps que j’étais intrigué par Murray Bookchin et ses idées, et que je me disais que ça avait des chances de me parler. Avant de me lancer dans un de ses bouquins, j’ai trouvé celui-ci dans une collection que j’ai trouvée bien foutue jusque là. Et je confirme après cette lecture, c’est de la vulgarisation de qualité dans un bon format. De bonne qualité parce que c’est écrit de manière agréable et facilement compréhensible, sans se priver d’aller dans le fond des idées philosophiques et politiques. Et dans un bon format avec une première partie qui mêle biographie et histoire du parcours intellectuel et militant, avec une explication du contexte et des interactions avec d’autres mouvements et personnages. Ce qui permet de saisir non seulement les grandes lignes des idées de Bookchin mais aussi comment elles se sont construites et affinées. Et on les comprend d’autant mieux on les contextualisant, ce que j’apprécie vraiment. La seconde partie, ce sont directement ses textes, qu’on aborde donc intelligemment. Et je confirme que j’aime beaucoup ce que pense et raconte Bookchin. Sans surprise, le fait de mêler enjeux écologiques à une pensée sociale et libertaire pour proposer une organisation de société fédéraliste en démocratie très directe, ça correspond à pas mal de mes préoccupations et idées. Sans en faire un modèle, ça me donne bien à réfléchir et ça me donne envie de le lire en sachant ce que j’ai espoir d’y trouver. Comme résultat après un petit volume de découverte, je dirais que c’est franchement réussi.
Si jamais, c’est Vincent Gerber et pas Berger. C’est grâce à lui que j’ai découvert Murray Bookchin, parce qu’on se connaît à Genève par la SF et les jeux. Et je suis devenu très fan de la pensée de Bookchin.
Merci, j’ai corrigé, et tu pourras le féliciter de ma part 🙂