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Voici donc les tomes 2 et 3 de Bartimaeus, qui viennent conclure cette trilogie (il y a un tome 4 mais à une tout autre période). Et question conclusion : c’en est une, qui tabasse plus que je n’attendais pour une série annoncée pour ados. Mais tant mieux, à tout point de vue. Et si c’est intitulé Bartimaeus, il y a en fait trois personnages principaux : Bartimaeus le Djinn, toujours narrateur et taquin, mais dont on découvre une vraie profondeur et une sensibilité (toujours très liée aux questions de l’esclavage et de l’altérité), Nathaniel, son jeune maître du premier tome, dont le parcours est moins attendu que je n’aurais parié (autour d’un dilemme entre ambition et humanité, d’attrait pour le pouvoir en bref), et donc Kitty qui est très en arrière-plan dans le premier mais qui devient centrale dans le second et le troisième, et qui suit un parcours d’émancipation et de révolte riche et mouvementé. Cet élargissement du casting et du propos m’a donné l’impression d’un second tome un peu long, mais comme c’est au final pour mettre en place de belles et ambitieuses trames pour la suite, ce n’est vraiment pas grave. Parce que, oui, le troisième est une vraie conclusion, et une conclusion qui ne se prive d’aucune ambition. Ce qui est très plaisant tout court, encore plus pour un jeune public, et encore plus avec un propos de fond qui est loin d’être anodin ou dépolitisé. Je ne compterais certes pas cette série dans mon best-of, mais c’est une lecture très agréable et recommandable