
Il est parfois bon de trouver des livres de pure distraction, un peu roudoudous. Et on en trouve parfois de très agréables en littérature de jeunes adultes, comme Harry Potter. Et la comparaison n’est pas indue : un monde avec des magiciens, plus ou moins contemporain, et un héros ado qui va commencer son apprentissage. Sauf que les magiciens existent au grand jour depuis un moment et ont pris le contrôle exclusif de l’Empire Britannique qui domine pas mal le monde du coup. Ce qui fait que les magiciens sont donc une aristocratie tyrannique et très méprisante. Avec un jeune héros trop content d’en être et de s’en gonfler l’égo, ça laisse présager une évolution intéressante et maline psychologiquement et politiquement (mais ce n’est qu’esquissé dans ce premier tome, juste assez pour être sûr, en lecteur adulte, qu’on ira là à terme). Autre particularité : les magiciens tirent l’essentiel de leurs pouvoirs de l’invocation de djinns (et affiliés), qui sont taquins, dangereux et d’assez mauvaise volonté (donc pointilleux sur la formulation des ordres (parce qu’être réduit en esclavage rend moins coopératif)). Or donc notre personnage principal et narrateur est Bartimaeus, un djinn à grande bouche cynique et malin, invoqué par un tout jeune magicien. Et il commente, fait du mauvais esprit et des notes de bas de page, ce qui rend la lecture amusante et pas du tout premier degré. Sur cette base, on a un bon scénario mené tambour battant avec son lot de rebondissements. Comme je disais, une très plaisante distraction pour une lecteurice adulte, et probablement un total succès pour ado.