071019_Fantomes_internationale

Elise Thiébault avait un papa communiste, et elle découvre après un enterrement qu’elle ne peut pas en poster la vidéo sur facebook car on chante l’Internationale et, surprise : elle n’est pas libre de droit. Ce choc est le point de départ d’une très passionnante enquête : comment et de qui est née la chanson et quel parcours a-t-elle connu jusqu’à aujourd’hui ? On y suit bien sûr en détail la vie du poète et du musicien, et les deux méritent le détour. Comme pour la suite, c’est une belle manière, très incarnée, de parcourir les grands moments politiques de l’époque. On touche du doigt bien mieux que dans des textes plus académiques ce qui a fait vibrer les peuples et les militants. Sur la suite, on s’intéresse aussi plus spécifiquement aux questions de droits d’auteur et de transmission, et c’est tout à fait intéressant, surtout en format enquête. Ce qui donne vraiment un gros plus à l’ensemble, c’est que c’est délicieusement écrit, avec humour et finesse et de manière très incarnée, ce qui en fait un plaisir de lecture. Les illustrations sont également chouettes et habillent bien le texte, mais ce n’est que sur la première partie, en illustrations du texte de l’Internationale, qu’elles prennent pleinement leur intérêt, en tout cas pour mes goûts. C’est un petit bouquin que j’ai dévoré et que je conseille pleinement à toutes celles et ceux pour qui l’Internationale est quelque chose d’important. Et ça peut faire un très chouette cadeau également.