
Un gros pavé de référence sur les émotions et ce qu’on en fait, donc. (Gros, oui, du genre : si vous comptez vous déplacer avec, je vous conseille de commander plutôt les deux tomes séparés que l’intégrale, je me suis un peu galéré à me le trimballer et même à le tenir pour le lire). C’est en deux tomes et mes avis divergent un peu de l’un à l’autre. Le premier m’a beaucoup éclairé. Il expose en partant de la base ce que sont les émotions. Notamment en termes cérébraux, fonctionnels et évolutifs. A quoi ça sert au départ et pourquoi c’est foutu comme ça. Ce qui est passionnant et qui plus est pose des fondations solides, pour ensuite les décrire et expliquer spécifiquement. Et ensuite entrer dans la manière de les gérer, d’en faire des forces et de nommer et développer des compétences émotionnelles. Regroupées sous le chapeau « intelligence émotionnelle » mis à raison comme pendant de l’intelligence cognitive. Je l’ai presque vécu comme une réhabilitation. Et comme un rattrapage d’une part d’éducation et d’apprentissage qui devrait être fondamentale mais qui est malheureusement très peu pensée et prise en charge dans notre culture. Ça va m’être très utile, pour moi comme pour Olympe, et je vais y revenir parce que c’est construit, à raison, comme un ouvrage de référence. Maintenant, le second tome. l’intention annoncée est de développer les mêmes questions, en particulier sur les liens et relations avec les autres, le collectif, et la manière dont le développement de l’intelligence a un impact positif. Voire : est essentiel. Programme qui a tout pour m’intéresser. Sauf que le champ d’application et de recherche unique est ici : la grande entreprise capitaliste moderne. Sans aucun recul critique (si j’excepte deux paragraphes de la conclusion), uniquement une préoccupation d’amélioration de ta performance individuelle et collective. Ça convient sûrement à plein de gens, moi ça m’a doucement gonflé pendant 400 pages. J’ai suffisamment fait abstraction pour profiter des contenus, qui sont tout aussi utiles et intéressants que dans le premier tome, mais j’aurais tellement préféré que ça ne soit pas abordé uniquement sur ce terrain-là…