290419_Histoire_emancipation

Voilà un petit bouquin de réflexion, qui se double quasiment d’un plaidoyer, sur la transmission de l’histoire et les enjeux politiques qui y sont liés, en particulier d’émancipation donc. On commence avec un rappel largement bienvenu de ce que devrait être une transmission émancipatrice de l’histoire, et de pourquoi c’est effectivement un levier essentiel en termes d’émancipation. Rien qui m’ait surpris mais ça fait du bien de le lire de manière bien posée et structurée. Ensuite, de manière un peu plus technique et tournée vers les universitaires, on entre dans une réflexion sur ce qu’est le travail d’historien, et l’importance que ce soit un travail de recherche public, et que ce travail inclut de manière incontournable la transmission. Ce qui devrait être lu dans les universités pour le coup, à titre de rappel des missions et de la justification du financement public. Et on commence à entrer dans le comment, qui va occuper la dernière partie du bouquin. C’est sans doute la partie qui m’a le plus parlé, de ma position, et dont je regrette qu’il n’ait pas été plus long. Ceci dit, en l’état, il m’a tout de même donné des vraies pistes de méthodes et de modes d’action. Et des références de personnes qui s’y collent déjà et qui produisent des ressources qui ont des chances de m’être vraiment utiles. Oui, ça continue à me donner envie de travailler des formes de transmission de contre-récits et d’histoire populaire, et c’est aussi pour ça que ce bouquin m’avait attiré. Donc mission accomplie en ce qui me concerne. Si vous bossez dans le domaine de l’histoire, d’une manière ou d’une autre, ou de l’éduc pop, voire des deux, je pense que c’est un bon ouvrage de réflexion. Et c’est assez court, donc raisonnablement rapide à lire, et rédigé de manière agréable et honnêtement fluide.