180219_HIstPop_Zancarini

Oui, je sois arrivé au bout et oui, c’était un vrai effort, je ne peux que commencer par là parce que ce n’était pas vraiment une partie de plaisir. Et c’est bien dommage tant le contenu m’intéressait. De fait, une histoire populaire de la france, c’est essentiel en termes de contenu. Et les contenus sont bien là : j’ai appris plein de choses sur les mouvements populaires, ouvriers et paysans ; sur les colonies, territoires hors-métropoles et luttes anti-racistes, et sur les luttes féministes. Ce sont les axes principaux et tout est très documenté, rien à redire là-dessus. Mais la forme ! La forme rend la lecture laborieuse, et même pénible en ce qui me concerne. D’une part parce qu’il n’y a quasiment pas de remise en contexte large (en termes de Grande Histoire) pour les différentes périodes. Du coup, soit vous avez des repères clairs sur toute la chronologie française depuis le XVIIème (genre vous êtes historien-ne), soit vous ramez. J’ai ramé. J’aurais pu aller me documenter au début de chaque chapitre, aussi, mais vu le volume du bouquin lui-même, je n’avais pas le courage. D’autre part, la rédaction enchaîne des récits de mouvements, événements et témoignages (qui sont tous intéressants et très documentés) sans les lier et sans avoir de propos les reliant. J’ai donc eu l’impression

d’une compilation géante sans propos d’ensemble, sans lecture politique, purement descriptive. Et cette avalanche (chaque élément fait au mieux quelques pages, sur 900 pages) rends extrêmement difficile de percevoir des tendances ou de produire une analyse soi-même. L’absence de conclusion est d’ailleurs frappante et typique de la logique de l’ensemble. Au final, ça ne correspond pas à ce que j’espérais et j’en garde assez peu de choses. Bon, si, quelques idées et une vision un peu plus large, mais qui n’aura d’intérêt qu’en retournant plonger dans l’index et en me servant de ce bouquin comme mini-encyclopédie. Ce qui n’est pas inutile mais qui ne me donne pas du tout envie de vous conseiller de le lire, par contre.