
Troisième roman de Karim Berrouka, on s’attaque ici au mythe de Cthulhu dans un cadre contemporain et détendu. On y retrouve l’écriture facile et drôle de l’auteur, avec toujours du rythme et une lecture des plus agréables et facile. La trame est assez simple (et je vais spoiler sérieusement, vous êtes prévenu-e-s) : l’héroïne a été choisie, bien malgré elle, comme point central du grand rituel millénaire pour éveiller Cthulhu. Ou l’élminier. Ce qu’elle ne va comprendre que progressivement, pourchassée et convoitée par diverses sortes de cultistes et autres illuminés. Et, globalement, tout ça, ce n’est pas spécialement son truc. Mais il s’agit de sauver le monde donc il faut bien s’y coller. Base rigolote, donc, mais finalement assez classique. Ce qui est finalement ce que je pourrais reprocher, peut-être à tort, à ce roman. C’est finalement une déclinaison de plus du mythe de Cthulhu, certes plus détendue et distanciée que la moyenne, sans vraiment de dimension horrifique, mais pas grand chose de plus. On y retrouve les grands anciens traditionnels et les cultistes, tout la quincaillerie habituelle en fait. Et j’attendais quelque chose de plus décalé, de plus fou, dans la veine de l’Apocalypse zombie. Maintenant, ne nous méprenons pas, c’est un bon roman de détente, tout à fait raccord avec le mythe, et dans un cadre moderne. Donc ça fonctionne, bien même, mais en ce qui me concerne, ça ne me fait pas rêver tant que ça.