
Glorantha fait partie de mes amours de jeunesse, dans la catégorie jeu de rôle (sous l’intitulé Runequest à l’époque). Glorantha est un des mondes les plus riches et les plus fouillés en ce qui concerne le jeu de rôle, un monde baigné de mythologie sur une base d’âge de bronze. Cette nouvelle édition propose des mécanismes de jeu très fortement narratifs, ce qui me semble extrêmement adapté à la richesse du monde et à mes envies de sortir de la simulation martiale laborieuse. Le livre de base est efficace et agréable. Mais ce qui m’a vraiment fait m’y relancer, ce sont les deux livres suivants. Depuis les origines, Glorantha, c’est la guerre des héros au sein de la Passe des Dragons, ce moment ou histoire et mythologie se rencontrent pour arriver à la fin d’un âge. Un truc qui ressemblerait à ce qu’on trouve dans les grands romans ou films de fantasy, mais qu’on pourrait jouer. Jusque là, pour le jouer, il fallait trouver le temps et l’énergie de construire soi-même sa campagne épique (et le matériel ne manque pas, mais justement, il y en a tellement que ça fait un boulot fou). Mais. Mais ce que propose The coming storm, c’est un cadre détaillé et hyper riche : un clan de la Passe du Dragon, avec une profondeur de background impressionnante, dans lequel créer ses persos. Et The eleven lights, c’est la campagne qui amènera ce clan, et les personnages jusqu’au coeur de la guerre des Héros. Le truc que propose Glorantha depuis le début mais clé en main. Et franchement bien réalisé. Beau, bien écrit, très riche et à la fois très souple en termes de campagne. J’ai signé, j’ai commencé à le faire joué, et j’en suis vraiment content.
