Ces derniers temps, à titre professionnel, j’ai eu la chance de pouvoir travailler un peu plus sur les questions d’égalité femme/homme et de faire de la sensibilisation sur le sujet. Ce qui m’a permis de requestionner mes connaissances en biologie, de constater qu’elles étaient largement périmées sur ce sujet, et d’avoir envie de creuser un peu la question. La question étant : est-ce que la biologie permet effectivement d’identifier des catégories de sexe cohérentes et stables, a fortiori deux ? La réponse est non, mais elle mérite d’être expliquée et détaillée à différents niveaux : chromosomiques, hormonaux, physiologiques (aussi bien pour les organes sexuels que les caractères sexuels secondaires). Pour chacune de ces catégories, on découvre ici, au fil des articles de chercheuses et de chercheurs que la réalité biologique est bien plus complexe, et pourvue de bien plus de variations que les deux catégories construites socialement. C’est une vraie remise en cause de plein d’a priori, et une vraie découverte passionnante en ce qui me concerne. Vous avez de bonnes chances d’aller de surprise en surprise, ce qui, avec un peu de chance, vous permettra de vous construire des représentations à la fois plus juste et plus riches. Si l’ensemble est une compilation de contributions de chercheuses et de chercheurs, j’ai trouvé ça à la fois lisible (même si quelques bases en biologie peuvent vraiment aider pour certains articles) et bien articulé en termes de logique de progression. C’est également bien introduit en termes d’enjeux et d’actualité de la recherche. Par contre, mais c’est un détail, j’ai trouvé la conclusion laborieuse et sans intérêt autre de récapituler des choses déjà vues. Bref, si le sujet de la réalité biologique de la sexuation vous tente, c’est une excellente référence pour être à jour de l’état actuel de la recherche.
Chroniques (SEb) 