150818_Goblin_emperor

The goblin emperor est un livre à côté duquel j’aurais pu passer aisément tant il n’a l’air de rien, et tant son auteure m’était inconnue (c’est d’ailleurs son seul livre sous ce pseudo, étonnamment). Il se trouve qu’il a tout de même été sélectionné pour le Hugo et le Nebula. Et c’est mérité. On y suit les péripéties de Maia, un gobelin (ici une sous-famille d’elfes, pas forcément très valorisée), fils rejeté de l’empereur des elfes. Suite au décès tragique de son père et de tous ses frères, il se trouve tiré de sa retraite forcée pour monter sur le trône. Ce qui ne sera pas aisé tant c’est un gentil garçon et tant il a été élevé loin de tout et de manière abusive. C’est donc un roman d’apprentissage, d’arrivée à l’age adulte, qui est touchant et très bien écrit. Et, oui, le personnage principal est attachant et suffisamment profond pour que le roman fonctionne sur cet aspect uniquement. Mais c’est aussi un vrai roman de politique, au sens de politique byzantine interne à une cité impériale renfermée sur elle-même et sa cour. Il se trouve que cet aspect là fonctionne aussi très très bien, et que je suis franchement client de ce genre de choses. Je peux ajouter que le monde est intéressant et bien construit, avec même un peu de steampunk, mais de loin et en arrière-plan, et quand même pas mal d’humour. C’est donc riche et prenant. Et émouvant même. Surtout émouvant au final, puisque je me suis vraiment laissé prendre aux enjeux relationnels et de construction du personnage principal. C’est vraiment une lecture dont je garderais un très bon souvenir et je vous le recommande largement, dans la catégorie des gemmes cachées.