150818_Loup_Slip_2

De la même manière que pour les Vieux Fourneaux, je me demandais si il allait être possible de garder le même niveau, et la même fraicheur, pour cette suite du Loup en Slip. Il se trouve que oui. On retrouve donc la forêt, le loup, la chouette et tous les animaux (écureuil compris). Mais cette fois, c’est l’hiver. Et le loup se les gèle, méchamment donc. Du coup, il fait peur. Reste la question importante pour résoudre le problème : il se gèle quoi ? Et de là, oui, comme pour le précédent, on arrive à garder un style léger et enfantin tout en ayant un scénario qui va vers une surprise rigolote et un vrai sens profond. Et politique, une fois de plus. Sans faire de manières, mais sans prendre de gants non plus. C’est un équilibre que j’aime vraiment beaucoup, et je trouve ça admirable de le réussir aussi bien. La forme est au niveau du propos et de l’histoire. C’est toujours aussi joliment dessiné, avec des planches de paysages superbes, des panneaux foisonnant de petits détails et de personnages et des expressions toujours aussi drôles. Je pense même qu’il y a dans celui-ci plus d’essais de formes graphiques variées, et c’est très réussi. Accessoirement, les couleurs hivernales m’ont particulièrement plu. Et, comme toujours, ça finit sur une mini-planche des vieux fourneaux qui enfonce le clou. Vigoureusement, d’ailleurs. Non, rien à dire, c’est encore une réussite, même pour des lectrices et lecteurs pas du tout enfants.