100618_Lasch

Un livre que j’ai donc suite à un article du figaro, c’est une vraie première, et je ne sais pas si ça se reproduira. Enfin, peut-être que si, à en juger par cette expérience là, parce que c’est vraiment un ouvrage intéressant. Mais pas facile. D’une part parce que Christopher Lasch n’écrit pas de manière particulièrement absconse mais enfin disons qu’il manie du concept et de la référence sans retenue et qu’il ne fait pas d’efforts trop marqués pour s’exprimer de manière simple. D’autre part parce que j’ai beaucoup de mal à trouver une cohérence à l’ensemble. J’ai plutôt l’impression d’une série d’articles de réflexions regroupés en un livre, certains connectés et d’autres pas tellement. Etant donné la densité des réflexions et des propos, ça n’aide pas à assimiler et à suivre un fil. Du coup, mieux vaut abandonner l’idée qu’on lit un essai et se laisser questionner chapitre par chapitre. Et il y a de quoi faire. C’est vraiment un bouquin dans lequel j’ai trouvé nombre de nouvelles idées et de nouvelles perspectives. C’est un auteur qui réfléchit, pour de vrai, et qui fait réfléchir. Qui plus est avec un positionnement politique assez hybride et pas tellement dogmatique. Plutôt anti-capitaliste, encore que, et plutôt conservateur, mais pas trop, avec des bouts d’autres choses. Ce qui m’a plutôt donné l’impression de quelqu’un qui réfléchit librement et en profondeur. Et donc, pour le contenu en deux mots : il y a effectivement des choses fortes et bien construites sur la démocratie, l’abandon des élites de cette dernière et une remise en lumière du populisme qui m’a beaucoup intrigué ; mais aussi des choses sur l’éducation, sur la religion et la psychanalyse, sur l’autonomie, l’aide sociale, et plein d’autres sujets. Je dirais donc que c’est un bon bouquin pour réfléchir et se faire un peu bousculer sur tous ces sujets, mais pas pour avoir un plaidoyer ou des explications.