030518_Fils_du_Feu

Je sors de la lecture de Fils du Feu avec une impression mitigée, mais ça en dit sans doute au moins autant sur moi et mes gouts que sur le livre en lui-même. Il s’agit d’un roman, très littéraire, au sens classique, ce n’est pas édité chez Grasset pour rien. C’est vraiment très bien écrit. En fait c’est très écrit tout court, avec un style très travaillé et très présent. Et, au final, sans doute trop pour moi. Parce que ça prends le pas sur ce qui est raconté en ce qui me concerne et ça en devient presque parasite. Accessoirement, c’est un très beau style, mais qui ne me provoque pas forcément d’émotion directement, et qui ne réussit pas forcément non plus à me faire ressentir de manière efficace les émotions des personnages. Alors qu’il y en a. Autant la première moitié concerne des souvenirs d’enfance sans forcément de direction narrative (mais c’est une belle description d’une enfance compliquée dans un milieu populaire, ce que j’ai pour le coup apprécié), autant la seconde est assez dense en événements et en événements plus ou moins traumatisants (décès, déni de grande envergure, etc). C’est même assez fort, sur ce qui arrive aux personnages. Mais là encore, d’une part l’écriture me tient un peu à distance, et d’autre part l’épure et donc la rapidité des enchainements ne m’aident pas à rentrer dans un vrai vécu narratif. Comme je le disais, c’est d’abord parce que c’est un format qui n’est pas tellement le mien, parce que c’est bien écrit et que ça aborde des thèmes forts et intéressants.