
De la même auteure qu’Autobiographie transsexuelle (avec des vampires), donc, avec les mêmes grands ingrédients, mais cette fois dans un format plus travaillé et visiblement plus abouti. De fait, il s’agit là d’un vrai roman, avec une intrigue construite et développée, et une progression comme une écriture plus maitrisées. Ce qui est une bonne chose, clairement, et en fait une bonne lecture, mais on y perds paradoxalement une petite aprtie du coté foutraque et joyeusement bordélique du précédent. Pas beaucoup, hein, on continue dans le contemporain matiné de fantastique, avec lesbienne butch en moto, transsexuelle et bastonage de fafs et autres conservateurs masculinistes violents, pas d’inquiétude. Comme je le disais, il y a un vrai scénario à suspense, qui s’annonce frontalement dès le départ, et qui fonctionne franchement bien, puisque si je me suis bien douté qu’il y aurait un retournement, je n’avais pas identifié lequel. Ce qui est ceci étant lié au seul reproche en termes de rythme que je ferais : on prends le temps de découvrir les personnages et de poser le cadre, et au final, les découvertes vraiment rigolotes et efficaces sont beaucoup tassées à la fin. Ce qui fonctionne pour l’effet de surprise, mais j’aurais eu envie de plus de ce genre de choses dans la première partie (avec mention spéciale au couple parental de lesbiennes sorcières fantomes). Pour le reste, l’écriture est à nouveau tout à fait agréable et vivante, et un peu plus lissée, donc plus fluide. J’y ai trouvé tout à fait le même genre de plaisir et d’intérêt que le précédent, avec plus de roman au sens traditionnel, et plus de structure. Avec ça, vous pouvez lire les deux ou choisir le style qui vous accroche le plus.