230817_Lovestar

Lovestar est mon premier roman islandais, mais je ne pense pas que ce soit forcément représentatif. Encore que, peut-être. Peut-être que toute la littérature islandaise est complètement fantasque et délirante. Et politique aussi pourquoi pas… Lovestar est un roman étrange, mais assez marquant. C’est de l’anticipation, proche, mais de l’anticipation poétique et politique, et pas du tout de l’anticipation scientifique. Enfin, ça fait un tout petit peu semblant par moment mais ce n’est vraiment pas le propos. Du coup, je vais avoir du mal à décrire sans que ça ressemble à n’importe quoi. Disons qu’il y a là-dedans des communications sans fil directement au cerveau et donc des gens qui louent leur temps de cerveau pour diffuser oralement de la publicité, ou des rappels à leurs voisins (sur les émissions de télé par exemple), du marketing intégral et ultime, une entreprise géante qui gère tout ça mais aussi l’envoi des corps dans l’espace pour qu’ils retombent en étoiles filantes. Et puis des oiseaux et des papillons, le grand méchant loup (qui est une louve), la fin du monde et dieu. Et une histoire d’amour contrariée par l’entreprise géante qui est maintenant capable de calculer pour chaque être humain son seul et unique amour. Le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est étonnant. Et plein de métaphores, en particulier sur le capitalisme à outrance. Seul bémol, en ce qui me concerne, je n’ai pas été outre mesure accroché par le style d’écriture. Mais c’est quand même suffisamment original et inattendu pour mériter d’y prêter attention.