Plus je lis Steven Brust (et : ça commence à en faire une sacrée série), plus j’y prends plaisir. Lui aussi, d’ailleurs, ce qui contribue largement à la légèreté et la gourmandise de sa narration. Brust se fait plaisir en racontant, sur la forme comme sur le fond, et c’est contagieux. On nretrouve ici les personnages des deux précédents, mais surtout la génération suivante : la nouvelle impératrice, le fils de Khaavren, etc, et les grands personnages secondaires habituels qui prennent ici un rôle assez central (Sethra et Morollan en particulier). Le rythme est soutenu, et le style toujours aussi caricatural et grandiloquent, ce qui, en tout cas sur cette série-là, est loin de me lasser (je conseille de ne pas rater les fausses interviews en épilogue, elles donnent une idée claire et enthousiasmante de ce que l’auteur vise, et c’est réjouissant et inspirant). L’intrigue est attendue, en grande partie, mais pleine de rebondissements, et pleine aussi de satisfaction à dérouler avec saveur les moments les plus attendus (notamment des dialogues qui méritent le détour). Donc, c’est un plaisir à lire tout court, mais pour ceux qui ont lu la série Taltos, le fait de découvrir le passé et les détails des grands personnages du monde est un pur délice et une motivation en soi. Donc, oui, fans de Steven Brust, c’est une série annexe qui vaut largement le coup.
The Viscount of Adrilankha, de Steven Brust (Consituté de The Paths of the dead, The lord of castle Black, Sethra Lavode)


