As d’Or de cette année, Colt Express a une très bonne réputation, et ce n’est carrément pas usurpé. Colt Express est un excellent jeu, drôle, fluide, très immersif et très accessible tout en ayant un mécanisme de jeu qui satisfera complètement les vrais joueurs. Avant tout, et ça mérite d’être souligné, Colt Express est un jeu avec un thème et une ambiance forte : on a envie d’y jouer juste pour ça, on va attaquer un train en plain far-west, se tirer dessus et essayer de repartir avec le magot. Oui, vous êtes la bande de hors-la-loi qui rattrape le train à cheval pour le dépouiller. Et le train est bien là : en volume, en couleurs, de quoi déplacer ses pions dans les wagons et sur les toits. Et dans ce train, chacun va se déplacer pour dépouiller les voyageurs, tirer sur ses petits camarades et essayer de remonter jusqu’à la loco pour voler la précieuse malette protégée par le Marshall. Vous êtes dans l’ambiance, c’est bon ? Pour faire tout ça, c’est de la programmation : chacun prépare ses actions (visibles par les autres joueurs sauf dans les tunnels) et ensuite on les révèle dans l’ordre. Les actions des autres joueurs pouvant perturber vis plans, on essaie d’anticiper ou, au pire, de limiter les dégats. C’est, et ce n’est pas rien, un système de programmation facile à prendre en main, rapide, et pas punitif (on peut foirer sa programmation et s’en sortir sans trop de mal). De manière générale, c’est un jeu auquel on peut jouer avec plaisir tout en perdant, parce qu’il n’est pas grave de se faire tirer dessus, parce qu’on compte les soux à la fin et que de toutes façons on s’est bien amusés. Non, vraiment, c’est une réussite à tous points de vue, à tester entre joueurs, en famille, pour faire découvrir à des amis. Hiiiiya, donc.
Colt Express, de Christophe Raimbault

