Peter Hamilton aime bien la grosse science-fiction, avec plein de technologies qui tiennent debout et qu’il détaille autant que possible, et il aime bien les grands mystères aliens cachés. Sans surprise, on retrouve ici ces deux thèmes. Mais. Mais ils ne sont pas du tout centraux au final. Car, pour une part, c’est un vrai roman policier, avec une enquête longue et compliquée, qui rebondit, s’embourbe, avance, mené par une équipe sympathique et loin d’être épargnée par les pressions politiques. Mais, pour une autre part, c’est une histoire de conspiration, et de survie, avec un personnage féminin fort et intriguant, plein de secrets que l’on découvre progressivement. C’est par contre un personnage que, malgré le fait qu’il soit au final le vrai personnage principal, je n’ai pas réussi à trouver particulièrement attachant ou enthousiasmant. Et ces deux trames, on pourrait même sir es deux romans, convergent autour d’une histoire d’alien mystérieux. Les deux parties sont plutôt bien menées, même si honnêtement, c’est un peu long et lent, mais je leur reprocherais tout de même d’être toutes deux résolues, au final, par un Deus ex machina certes sympathiques et permettant de remettre un vrai bout de science-fiction solide, mais passablement frustrant en termes de narration. Parce que l’idée de fond es vraiment intéressante, mais tourner autour pendant 900 pages pour la voir expliquée par des gens trop forts qui débarquent de plus ou moins nulle part pour tout boucler proprement, ça reste pas très satisfaisant. Pour autant, c’est prenant et plein de petites et de grandes idées sympathiques, mais en terme de construction et de rythme global, je ne peux pas dire que je trouve ça réussi.
Great north road, de Peter Hamilton
