Il m’a été difficile de me lancer dans ce roman, comme il m’est difficile de le chroniquer, puisqu’il s’agit du dernier Iain Banks (en science-fiction, en tout cas, en roman classique, il m’en reste un mais je ne sais pas quand j’aurais le dourage de m’y lancer). Mais, ces considérations sentimentales mises en partie de coté, ce fut, comme presque toujours, un pur plaisir de lecture. On retrouve donc l’univers de la Culture, avec une intrigue articulée autour de la fin d’une civilisation, sa Sublimation. On y parle donc de Sublimation, de la fin de civilisations et surtout d’héritages culturels, ce qui, en soi, avec le regard de Banks, est déjà riche et plaisant. Mais ce n’est que la toile de fond de ce qui est au final surtout une grande enquête impliquant des esprits de vaisseaux et des anciens de la Culture. Donc une très belle gallerie d’excentriques de fort beaux gabarit. Et c’est sans doute ce qui m’a toujours le plus plu dans la Culture de Banks, et on en a ici une dose absolument remarquable, avec toujours la même finesse, le même humour et les mêmes références érudites mais jamais mises en avant de manière grossière. L’enquête erre et rebondit, et aboutit à une fin tout à fait satisfaisante, mais franchement, de mon point de vue, ce n’est pas vraiment l’argument central, en tout cas pas le plaisir central. Comme avec Excession, c’est avant tout les personnages, leurs personnalités, bizarreries et dialogues qui font que j’ai eu tant de plaisir à la lecture de ce dernier roman de la Culture. Maintenant, il va falloir que je me fasse à l’idée qu’il n’y en aura pas de suivant…
Hydrogen Sonata, de Iain Banks.
