Toujours Adamsberg pour ce nouveau polar signé Fred Vargas, et toujours autant d’humour, de finesse, d’érudition, mais aussi d’humanité et des petits riens qui font des personnages toujours originaux et baroques, mais jamais trop, jamais à basculer dans le trop fabuleux ou le pas crédible. Pourtant, les intrigues de fond touchent encore une fois au fabuleux, mais pour une partie seulement puisque, peut-être plus encore que les fois précédentes, différentes intrigues se mèlent, certaines traditionnellement historico-mythologiques, et certaines plus nettement contemporaines et politiques. Et Vargas brille dans les deux registres. Pour le reste, je ne ferais que vous redire à quel point j’aime, et même j’admire l’écriture de Vargas, son sens des dialogues, des silences et des personnages, et la construction de ses récits, avec tous les rebondissements qu’on peut attendre de bons polars (même si les chemins suivis par Adamsberg sont moins logiques et rationnels que souvent dans ce genre d’exercice, mais c’est quand même sa signature de pelleteur de nuages). Bref, que du bon, j’ai dévoré, et je vous conseille donc de commencer ou de continuer Adamsberg.
L’armée furieuse, de Fred Vargas.
