Après une trilogie globalement réussie, et une première préquel assez médiocre (Wolverine : Origins), voici une seconde préquel, cette fois-ci consacrée principalement à Magnéto et au professeur X (mais du coup, forcément aussi à plein de gens qui gravitent autour, comme Mystique pour ne nommer qu’elle), c’est-à-dire à la fondation des X-men. Le parti pris est de jouer à fond la carte des années 60 et de la jeunesse insouciante (pas celle de Magnéto, hein, il en a pas eu justement), en parodiant notamment avec bonheur le style James Bond et super-vilains des années 60 et 70. C’est fait avec compétence et rythme et du coup, l’ensemble est réjouissant et plein de clins d’oeil et de références, particulièrement visuelles, qui fonctionnent à plein. C’est un plaisir de voir Eric et Charles faire la tournée des bars et recruter de jeunes mutants, de les voir papoter et se trouver leur noms de scène, et de voir Eric chasser les anciens nazis dans la pampa argentine. Et au-delà de ça se construit aussi vraiment le passé et les bases de la mythologie des X-men (qui a, comme toutes les mythologies, ses incohérences). Tout ceci étant soutenu par un scénario certes classique, avec un gros vilain, mais efficace et à la fin intéressante, c’est un vrai bon moment de détente, que je classerais même au-dessus des autres épisodes.