Autant Dan Simmons est un auteur d’horreur et de SF remarqué et remarquable, autant c’est quand il s’aventure à d’autres cadres que j’apprécie le plus son écriture. Et ici, si le pitch semble avoir des échos fantastiques, ça reste en fait une couleur annexe de l’histoire qu’il raconte. Le pitch étant : Paha Sapa, jeune indien, est présent à Little Big Horn pour la mort de Custer et le fantôme de ce dernier va se réfugier en lui et lui parler. Au final, si on suit bien la vie de Paha Sapa, ce n’est pas vraiment cette histoire de fantômes, mais bien le personnage et sa vie qui passionnent. De son enfance dans une tribu sioux, aux péripéties dues aux guerres indiennes, en passant par l’exposition universelle et en finissant à la construction des têtes géantes du Mont Rushmore, il y a énormément de contenu historique et culturel, mais amené dans le fil d’une histoire touchante et riche. C’est là notamment que je suis admiratif de Dan Simmons, dans sa capacité à lier un contenu très documenté présenté de manière fluide, et un personnage fort et touchant, dont on se préoccupe pleinement, et dont le parcours à aussi un vrai sens en termes de parcours personnel. Je me suis donc autant passionné pour le devenir de Paha Sapa et de son fantôme, que pour la culture sioux et les enjeux et tristesses des guerres indiennes et de la construction des Etats-Unis. C’est donc un gros roman, plein de choses variées et avec une vraie histoire, que j’ai largement apprécié et qui plaira probablement à ceux que ces cultures et thèmes intéressent.
Black hills, de Dan Simmons.
