Tome 5 des princes-marchands, donc, pour ceux qui suivent. On continue tout à fait à partir de la situation de fin du précédent, et je ne peux pas en dire beaucoup plus sans spoiler comme un sauvage puisque la fin de chaque tome est quand même globalement un retournement de situation assaisonné d’un cliffhanger. Mais bref, on repart dans de la vraie politique, et, comme le titre peut le laisser soupçonner, on s’éloigne de plus en plus du med-fan pour faire dans la politique-fiction (avec des thématiques croisées de : comment passer un monde médiévale à la renaissance sans trop de brutalité ? Comment dans un monde de révolution industrielle provoquer une révolution politique démocrate sans commettre trop d’horreurs ? Et comment dialoguer avec le gouvernement Bush sans être réduit en miettes par des gros cowboys bas du front et vélléitaire ?). Une fois de plus, Stross prouve qu’il a des idées en pagailles et qu’il n’hésite pas à envoyer du lourd quand l’occasion se présente, qu’il maitrise parfaitement les surprises et les retournements de situation, et qu’il construit progressivement des personnages et des mondes auxquels on s’attache vraiment. Encore une fois, là aussi, certains pourront être gênés par le coté parfois fourre-tout de la chose et le rythme souvent frénétique des tours et détours du scénario mais je trouve ça au contraire bienvenu et entrainant. Et étant donné le cliffhanger colossal de la fin de ce tome, il est évident que je me jetterais avec bonheur sur la suite dès qu’elle sortira en poche.