Dans un quartier résidentiel américain, de type résidence privé pour gens aisés, avec des petites maisons toutes pareilles et des gens tous pareils et très diplômés (si vous devez ne voir qu’une chose, voyez le générique, c’est une merveille), une mère de famille jeune et jolie ayant récemment perdu son mari se rabat sur la vente d’herbe pour conserver son train de vie. Et celui de ses deux enfants, de 10 et 15 ans. L’idée de base permet déjà pas mal de choses, mais ce sont surtout les personnages qui donnent son intérêt et sa force à la série. La mère en question, gentiment originale et volontaire, ses enfants (j’aime particulièrement le cadet perturbé mais très attachant), ses clients et amis avec leurs problèmes de gens riches et protégés qui s’ennuient et ne comprennent pas forcément grand chose du monde, la famille de dealers aux dialogues inoubliables : c’est une série peuplée et vivante. Et drôle, mais pas que, parce qu’on parle aussi de choses tristes et touchantes, et aussi de questions de société par la bande, avec quand même un vrai fond cynique. Soyons honnête, c’est d’abord une série pour se distraire, mais qui parle quand même de plein de choses et qui a fait le choix malin d’épisodes courts qui laissent toujours le spectateur sur sa fin. Vraiment sympathique.